La mode: une affaire d'homme?




         Il y a déjà bien longtemps que je voulais traiter ce sujet. Je me suis enfin décidé à aller jusqu'au bout.
On pense souvent que la mode est une affaire réservée aux femmes. A notre époque les préjugés demeurent, même si le temps où les filles était destinées à la couture et les garçons à la mécanique est dernière nous. Mais ce n'est pas cette aspect que je tiens à développer, on peut constater par nous même la multitude de grands couturiers masculins, ce que je veux mettre en lumière c'est plutôt les consommateurs, le bout de la chaine.
Beaucoup tendent à dire que l'homme moderne se veut élégant, sophistiqué, prenant soin de son corps, pour résumer cela en un mot: Metrosexuel.
Mais penchons nous un peu sur ce mot :
Wikipédia
« métro » en référence à l'homme métropolitain et de « sexuel » : l'homme (dans le contexte de séduction et d'attirance sexuelle).
Le terme renvoie à un homme urbain narcissique dont la vie s'articule autour du soin de sa peau, de sa nourriture et de son apparence, tel David Beckham, première égérie métrosexuelle. Il aime la mode et apprécie les vêtements de marque, fait très attention à son corps.
Dictionnaire marketing
L'expression désigne en fait un individu jeune (moins de 35 ans) de sexe masculin, citadin (d'où la racine « métropole ») sans orientation sexuelle particulière, mais surtout très soucieux de son image. Il travaille et gagne bien sa vie, mais n'est pas matérialiste. Il est consommateur de produits de beauté, adepte de clubs de sport et de boutiques de mode.

Se terme ayant été crée principalement à des fins marketing (je voulais dire « mercantiles » mais jouons les anglophones) , il est très connoté. Mais en faisant abstraction de ces détails, dans la pratique, dans un pays comme la France avec un taux d'urbanisation supérieur à 80%, je veux bien croire qu'il puisse exister un ours asocial reclus dans son village de la Meuse vivant nu et sans aucune notion d'hygiène mais quand même...
         Je ne remet pas en cause l'existence d'homme qui se foutent complètement de leur aspect physique, mais soyons sérieux une minute, ces mecs là ne représente qu'une infime minorité. De nos jours je ne connais pas beaucoup d'homme qui peuvent se targuer chaque matin de choisir dans le noir un pantalon et un haut ds leur armoire ainsi qu'une paire de chaussure avant de filer sous la douche (ne pas négliger le brossage des dents thanks) puis d'aller directement au travail/en cours en se sentant bien.
Il faut arrêter de se mentir, on fait tous un minimum attention à nous, à ce que l'on porte, à l'image que l'on donne, je ne parle pas de ceux qui s'enduisent d'eau de Cologne bon marché croyant que ça les rendra irrésistibles, on fait attention à notre apparence ne serait-ce que pour nous plaire à nous même, après tout si on ne s'aime pas soit même personne ne va le faire pour nous.
           Encore au siècle dernier, quand on se contentait de 3 pantalons et de 4 chemises dont une pour les grandes occasion, je pouvais comprendre, mais de nos jours l'apparence est primordial, et ce serait totalement hypocrite de dire le contraire. Concernant les produits de beauté, je trouve qu'ils se sont banalisé, pourquoi en faire une affaire d'état, vouloir mettre une crème après son rasage pour éviter les désagrément ou même avant d'aller au travail pour adoucir des signes de fatigue c'est normal, je ne vois pas pourquoi la possibilité de masquer des imperfections serait réservée aux femmes. Je pense donc qu'on est tous un peu métrosexuel, et puis concernant le goût pour les vêtements de marques, ne serait-ce que pour la qualité on sait tous ce qu'on choisirait si on avait les moyens. (ps: qqn à déjà essayer de repasser un jean Delaveine ayant couté moins de 20€ ? lol)

          Au fond comme je l'ai dit, tout ça c'est du marketing, on a vu dans ces hommes modernes un potentiel financier à exploiter, on essaye donc de les placer dans des catégories, de les qualifier avec des adjectifs à la définition ambiguë du type rétrosexuel, übersexuel et autres, il y en a pour tout les âges. Mais au final doit on choisir une catégorie? Ne peut-on pas juste être soit même? 

 

        Malgré le fait que le rapport des hommes à la mode ait changé, dans le fond où plutôt dans les magasins car c'est là que tout se joue, je trouve que les marques ne jouent pas réellement le jeu , préférant se concentrer sur une clientèle féminine « sure » dont les dépenses seront conséquentes et fréquentes.
Mais ce qu'il faut observer c'est que les hommes dépensent presque autant que les femmes mais ils le font différemment.
Qu'on se le dise statistiquement un homme achète moins de vêtements qu'une femme et moins souvent mais ceux-ci sont en moyenne plus chers. Juste une question avez-vous déjà essayer d'aller acheter des vêtements pour un petit garçon? Et pour une petite fille? Vous voyez la différence?
           C'est ça que je trouve dommage, il y à très peu de choix, pour illustrer cela il faut entrer dans un magasin New-Look (Châtelet, Créteil Soleil etc), le coin des femmes occupent 80% de l'espace pour ne pas dire 90%. C'est a peu près équivalent dans toutes les grandes enseignes, bien sur qu'il y à des magasin spécialisé pour hommes, (Printemps Homme, Bhv homme etc), mais je pense qu'il faut différencier le public visé. Je ne veux pas faire dans le cliché en disant la mode des hommes c'est fait par des gays donc ça s'adresse à des gays. Même si la majorité pour ne pas dire tout les couturiers le sont, c'est pas pour autant qu'ils font faire des vêtements excentriques dignes de cabaret transformistes, le but est de toucher le maximum de personnes, qu'elles se retrouvent dans leurs vêtements afin de donner l'image voulue. Pour tordre le coup à ces idées reçues on observe un certain classicisme dans la mode masculine, une sorte de dress-code, même quand les créateurs essayent de faire des choses avant gardistes ça reste dans une forme de sobriété, une certaine idée de l'homme et de la virilité.



         Une virilité qu'on essaye de transcrire dans les magazines dit « masculins », on parle de mode mais pour tempérer tout cela on rajoute des thématiques virilisantes, après t'avoir décrypter le dernier défilé Ralph Lauren, on t'enchaîne avec un sujet sur les dernières cylindrées puis une interview d'un sportif, comme si parler uniquement de mode n'était pas assez masculin. Et puis des fois il faut voir le contenu des articles dit mode, on te sors deux pages sur comment faire un nœud de cravate, sur le fait que les bottes c'est plus « in » cette saison, comme si quelqu'un de censé se promènerait en botte en plein été ou encore pire on t'annonce la mort de certaines tendances, une mort que tu attend toujours même 2 ans après. C'est la raison pour laquelle j'ai arrêté d'acheter GQ.
        Puis quand tu veux « un vrai magasine » dit de « mode masculine », prenons Vogue hommes international, vu son délais de parution, entre 2 numéros t'as le temps de mourir 880 fois, ajouté à cela les mêmes « problèmes » que les revues féminines c'est à dire pour 150 pages de magasines, 100 pages de pub, entre 2 éditos plutôt bien fait on peut trouver quelques sujets intéressants. De manière général, on peut dire que même s'il y à des améliorations, des progrès sont à faire. Mais celle-ci doivent être faites des deux côtés, du consommateur roi au consommateur soumis il n'y a qu'un pas alors ne nous laissons pas enfermé dans des cases et osons nous affirmer. 
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